samedi 22 mai 2010

Torture de 18h23

L'exercice:
Je vais t'amener à prendre conscience du pouvoir qu'ont les femmes sur les hommes lorsque ceux-ci sont placés en situation d'infériorité. Là, tu discutera tout tranquillement avec ta future victime. Lui ne le sait pas encore mais tu es une véritable chienne, capable de prononcer les pires vulgarités en toute impunité.

Pour ta tenue : j'exige juste la queue de cheval, stricte et bien serrée. Pour l'aspect vestimentaire, tu es entièrement libre.

Entre 18h23 et 19h11, tu vas recevoir un appel téléphonique. Je te parlerai et tu me répondra aussi naturellement et calmement que possible. En quelques minutes, tu passera de l'étudiante sage et presque réservée à la femelle en chaleur, littéralement asservie au(x) vice(s) et à la luxure. Une fois que je t'aurai fais suffisement parlé, je raccrocherai et tu reprendra ta conversation le plus naturellement du monde.

Je veux que tu sois capable de passer d'un état à un autre de manière instinctive et transparente, sans hésiter en un clin d'oeil et en parfaite maitrise de toi-même. Ce ne sera peut-etre pas simple ni facile la premère fois, mais nous aurons l'occasion de revenir à ce genre d'exercices en diverses occasions et lieux pour que tu sois apte à maitriser (en apparence seulement) tes émotions.
Il faut que tu rendes ce pauvre garçon totalement choqué et abasourdi par ton attitude et tes paroles. Là, tu devrais pouvoir sentir cette puissance que tu auras sur lui. Je doute qu'il te pose des question après le coup de fil mais si tel était le cas, réponds lui ce que tu veux mais de la façon la plus naturelle possible. Le tout livré avec un sourire des plus angélique, ça va de soi.


Le compte-rendu de Loulou:
La queue de cheval était haute et serrée comme tu me l'avais demandé. Lèvres rouge vif, porte-jarretelles noirs, chemise blanche. Le garçon est très intéressant, nous parlons de poésie, de traduction, de musique baroque, d'éthique. Je suis sincèrement intéressée par notre bavardage, en croisant les jambes, la jarretière noire dépasse de ma jupe. Je bois un verre de Coteau du Layon, je me sens heureuse et vivante. Quand tu m'appelles, je suis un peu désarconnée... Je m'étais lancée dans une grande tirade sur l'engagement ambigu de Chostakovitch contre Staline... Un sujet qui me passionne ! Le fait d'entendre ta voix quelques instants avant d'avoir à parler m'a fait du bien, je me suis remise dans le jeu et ai arboré un sourire tout différent ( sourire joueur et méprisant, un de mes favoris ) Le fait d'avoir à raconter seule le déroulement d'une bonne pipe n'est pas évident, je m'étais plus préparée à ce que tu me poses des questions auxquelles je serais obligée de répondre explicitement. Mais qu'importe, j'ai essayé de me représenter mentalement la chose, de m'imaginer prendre ta queue en bouche exactement comme j'aurais eu envie de le faire sur l'instant... Tourner autour sans y toucher puis me jeter dessus. A l'énoncé des premiers mots ouvertement orientés sur le sexe, comme je t'ai dit, la table d'à côté s'est tue, je n'ai pas bien vu sa réaction à lui, de toute façon j'étais avec toi moins qu'avec eux. Le fait d'entendre ta voix et de t'imaginer me tenir fermement la tête tandis que tu enfoncais ta queue dans ma bouche était très excitant, je crois que j'ai mouillé très rapidement. En raccrochant, j'ai du reprendre un peu mes esprit, mais comme je parlais de Chostakovitch, je suis vite repartie dans les rails car je suis intarissable à ce sujet. Nous nous sommes quittés bons amis, en promettant à l'avenir de nous écrire des lettres ( Littérature, quand tu nous tiens ) Je lui ai dit au revoir d'un ton canaille et ne me suis pas retournée. Il fallait déjà que je t'appelle....

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